Le fuselage : matières premières et début de construction

La première chose à faire une fois que l’on a acheté la liasse, c’est de lire, comprendre la structure et… la relire encore un peu. Je suis plutôt du genre à vouloir avoir un maximum d’information avant de commencer. J’ai donc commencé par passer une dizaine d’heures à étudier différentes parties. Puis identifier par où commencer, à savoir le fuselage et les empennages car cela semble « facile ». De là, mon rôle de manager a pris le relais en dégainant un plan d’action pour les prochaines semaines avec des deadlines indicatives.

Disclamer : Ce blog n’est pas un guide pour construire un Gaz’Aile 2, vous devez toujours suivre les indications de la liasse. Ca n’est pas non plus une méthode de construction. Je suis un modéliste, qui bricole dans sa maison et qui a décidé de construire un avion. C’est un retour d’expérience, où l’intérêt est la mesure d’évolution. Ne m’en veuillez donc pas si je perds du temps sur des choses « faciles », car j’apprends 🙂 et c’est ce qui est super avec ce projet.

Cela ne va pas être simple hein 😀 ?

Maintenant, il faut s’équiper en bois, du pin d’Oregon pour faire des baguettes de différentes tailles, et du contre plaqué Okoumé de différentes épaisseurs, ainsi qu’une planche de contre plaqué (CP) de 18mm 9 plis pour la cloison pare-feu. En réalité il faut aussi ajouter d’autres bois pour le bord d’attaque des empennages par exemple, mais ce n’est pas très compliqué à trouver.

Mon beau pin d’Oregon, presque pas de nœuds, mais quelques fissures au bout. Départ pour Lyon à 7h pour être à l’ouverture du dépôt et être à 9h45 devant mon PC au boulot.. C’est ça la passion !
Première planche CP 2mm, mais pas en Okoumé car plus dispo, c’est de l’Acajou Khaya (le standard à la Boisserolle maintenant pour l’aviation)

Le pin d’Oregon est acheté sous forme de madrier, un gros bout de bois, qu’il faut ensuite débiter à la scie circulaire sur table en différentes baguettes. Ca se fait assez bien à deux, on a réalisé un premier débit avec un copain en à peine 1h.

Avec ça on va fabriquer un avion !

J’ai choisi de travailler en flux tendu pour plusieurs raisons :

  • J’ai un fournisseur de CP à 20 minutes de chez moi, je parle évidemment de la Boisserolle ! (donc pas de frais de port, mais à relativiser quand même, il y a des meilleurs sources, voir plus bas)
  • J’ai un fournisseur/importateur de bois à côté Lyon qui est à 1h de chez moi pour le pin d’Oregon, je parle de Bois Center
  • Cela permet de gérer son budget de manière plus efficace, car je ne démarre pas ce projet avec 15 000 euros à dépenser en une fois. Cela dit, après étude de la liasse, il va avoir des grosses sommes à sortir d’un coup (le carbone pour le longeron d’aile, la verrière, les pièces pour le réducteur, l’hélice… et on a pas encore parlé de la radio et du transpondeur)

Il faut aussi tester la solidité du bois, pour cela on mesure à partir de quel poids une baguette de taille donnée va casser. Dans mon cas, je suis partie sur 2 baguettes de 18x18x600 qui viennent des 2 madriers que j’ai acheté. On commence avec un test à 50kg pour voir la baguette se déformer, puis on revient à 0Kg pour voir si elle se remet droite, aucun soucis avec les 2 baguettes. La première casse à plus de 70kg, mais n’est pas entièrement cassée. Une charge de 55Kg est toujours appliqué dessus ! Pour la science, je monte jusqu’à 65kg pour que la baguette recasse, la charge retombe à 40kg, puis je remonte encore à 50kg, la baguette recasse et la charge maximum que j’arrive à appliquer est de 20kg, là c’est fini. La deuxième baguette casse à 60kg, mais.. je me rend compte après coup qu’elle fait 18×17 (j’ai des « chutes » en 18×17 car mon madrier fait 39mm en hauteur et avec la lame de scie on ne peut pas faire 2 x 18..) et qu’elle a un léger chanfrein. Un test sur une baguette carré de 18×18 permettra de lever le doute. A titre d’information, la valeur attendu pour du 19x19x600 est de 70kg.

Vient ensuite la colle, de l’époxy et ce qui va avec. Il reste quelques petites choses à acheter comme des panneaux d’isolant en 20mm pour faire les nervures des empennages par exemple.

Ne pas oublier de s’équiper avec un masque, des lunettes et des gants. La liasse est particulièrement insistante sur le fait que l’époxy peut être dangereux !

Il ne faut pas non plus négliger la partie outillage, il y a deux outils qui sont particulièrement efficaces : La scie sauteuse et le lapidaire ! J’ai commencé de travailler avec la scie à ruban, mais je ne l’ai pas utilisé bien longtemps au final.. Je dirais que tout ce qui tourne et qui contient du papier abrasif est utile à avoir 🙂 Il ne faut pas non plus avoir peur d’avoir des serre joints et des pinces !

Un achat nécessaire qui répond a plusieurs besoins

Après ça, on imprime certains plans utiles au format de la pièce, de A4 à A0. La méthode qui va bien, c’est de coller le plan sur le bois et découper le tout à la scie sauteuse. Un passage au lapidaire et la pièce est finie ou presque.. Je me suis assez compliqué la vie au début, mais on apprend assez rapidement à être efficace. La liasse est très, très dense, mais il y a des années d’expériences et de retours.

On colle directement sur le bois et on découpe directement à la scie sauteuse, puis lapidaire ! Là ce n’est pas encore collé, mais vous voyez l’idée

Dans la création du fuselage, la première étape est de découper la cloison pare-feu, puis ensuite les coins de cadres, et enfin la création des cadres. Avoir la pare-feu et les cadres permet de construire la base de fuselage !

Le kit fuselage se montre doucement, la pare-feu et son coffrage, les coins de cadre, etc..

Et ça coûte combien ?

Pour le moment j’ai dépensé très exactement 645.37 euros, sans compter l’outillage et l’essence pour aller à Lyon. Une bonne idée je pense, c’est aussi de regarder les petites annonces sur leboncoin par exemple, on y trouve des pièces métalliques déjà faites et quelque fois du bois. Si le trajet est négligeable, ça peut valoir le coup et ça permet d’économiser parfois beaucoup, mais j’en reparlais une prochaine fois. Encore une fois, la liasse contient aussi beaucoup d’astuces sur les transports, les endroits où acheter, etc..

Premier vol de l’année 2025, en Viper SD4 à Mâcon LFLM

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