Cela fait déjà 1 an que le projet Gaz’Aile 2 à démarré pour moi. Evidemment cela faisait des années que j’avais cette construction en tête, mais là c’était le bon moment. En une année j’ai appris énormément de choses et je me suis surtout amélioré sur beaucoup d’aspects. J’ai eu des moments de doutes, de frustration, mais aussi de belles victoires. Le but de cet article est de faire le point sur ma construction, mais aussi faire un bilan sur mon évolution de bricoleur du dimanche, à constructeur amateur.
Les blocages
On commence par faire le bilan des différents blocages, certains sont purement psychologiques (je me lance ou pas ?) et d’autres sont plus physiques, par exemple le manque de matériel.
L’outillage
Je n’avais pas assez de matériel : J’ai démarré avec une scie à ruban (de chez Robin s’il vous plait), une scie sauteuse, une perceuse, une petite règle et 2 serre joints 😀 Soyons réaliste, il faut beaucoup plus de matériel que ça ! En un an je me suis équipé de pas mal d’outils divers. Les deux les plus utilisés sont le lapidaire et la ponceuse orbitale. Voici une liste de matos que j’ai acquis
- 40 serre joints (et il faut que j’en rachette)
- 10 pinces (idem)
- Scie sur table (90e chez Brico depot)
- Ponceuse orbitale (30e chez Leroy Merlin)
- Lapidaire (40e sur leboncoin)
- Support pour transformer sa perceuse en perceuse à colonne (20e sur lbc)
- Rabot électrique (super pratique, mais attention) (20e sur lbc)
- Rabot manuel (super pratique)
- Des ciseaux à bois de différentes tailles
- Des règles en métal de 50cm et 100cm
- Une équerre de 30cm qui se tient bien
- 4 paires de tréteaux
- Pleins de pinceaux utilisés pour le vernis
- Pleins d’embouts pour la perceuse (rouleau abrasifs divers, brosse métallique, etc…)
- Une défonceuse (ça m’a demandé un peu de temps pour l’utiliser correctement)
- Une armée de pots vides de liégeois au chocolat pour la colle 😛
- Un aspirateur dédié (HS, je dois en reprendre un d’ailleurs…)
- Pleins de bouts de bois divers pour caler des trucs ou presser des pièces pour du collage
- J’en oublie surement !
Evidemment il faut un peu de place pour tout ranger et il me manque encore des outils comme une dégauchisses, un compresseur, etc… Mais je ne suis pas bloqué pour réaliser une pièce avec tout ça ! La majorité de ce matériel a été acheté d’occasion.
Le mental et les capacités
Mon passif de bricoleur du dimanche se limitait à faire des petits travaux dans la maison et du modélisme. Le modélisme est une bonne école, qui m’a cependant bloqué sur plusieurs points, dont la précision. J’avais beaucoup de mal avec le fait d’être « juste » au mm.
Autre point, en voulant trop bien faire, je perdais beaucoup trop de temps à faire des finissions sur des pièces qui n’en nécessitaient pas. J’ai d’ailleurs refais des cadres pour m’entrainer, j’ai été beaucoup plus vite et c’était mieux. Ce point là est assez récurrent, je pense qu’une fois l’avion fini, on est prêt pour en refaire un encore mieux.
Enfin, on passe beaucoup de temps à étudier les plans, des fois je n’étais pas sur, alors je laissais un peu trainer. En réalité il faut se lancer ! On peut faire des erreurs, il faut les corriger ou recommencer, mais il ne faut pas rester bloqué et ne rien faire.
La sur-étude des plans
J’ai passé beaucoup de temps à étudier les plans (et je n’ai pas fini 🙂 ). Il y a des parties qui ne sont pas évidentes, mais heureusement il y a beaucoup de photos et de documents. Parfois certains plans sont contradictoires entre eux car l’un est plus récent que l’autre. C’est là où il faut savoir prendre le temps de bien chercher, et des fois de s’arrêter un moment. C’est aussi une bonne idée d’aller voir régulièrement sur le forum, chose que j’ai souvent négligé car j’avais trop la tête dans la doc.
De bricoleur à constructeur amateur
Une fois ces étapes passées, tout n’étais pas gagné non plus. J’ai la chance d’avoir l’aide de mon beau père sur la partie métal et motorisation, cela me laisse de la bande passante pour la construction et la planification. Etre plusieurs, même si c’est asynchrone, aide énormément ! Je suis basé sur l’aérodrome de Mâcon (LFLM) et nous avons le plaisir de voir évoluer depuis 1 an un Gaz’Aile ULM avec motorisation DV4. Pouvoir discuter avec un constructeur est super motivant et permet de demystifier certains points.
Les dernières avancées
Trous des arrivés d’air du radiateur, palonniers, planché, flanc, vernis…
Le mot de la fin
L’hiver arrive doucement, la température descend et ça va commencer de devenir pénible de travailler dans le garage. Par chance il n’est pas humide et pas trop mal isolé, mais ça n’est pas une super période pour poncer.. J’ai déplacé une partie de l’atelier dans mon bureau (qui fait 25m2) pour finir certaines pièces.
A côté de ça, je travail aussi sur quelques projets, dont un EFIS maison à base de Raspberry Pi Zero. C’est encore un peu expérimental, mais le but est d’avoir un cadrant pas trop gros, avec les un horizon artificiel, les valeurs qui vont bien et surtout les infos du moteur diésel. J’en reparlerais plus tard. Il existe des projets Open source qui font déjà cela, donc pour le moment c’est plutôt pour m’amuser, mais aussi d’essayer de faire baisser les prix.
